Voilà plus d’un an que les louanges pleuvent sur l’adaptation du « Cas Woyzeck », pièce inachevée de Georg Büchner, mise en scène par Marjorie Currenti. Pourtant, l’intrigue, qui remonte le fil narratif d’un crime passionnel, est tristement banale. Quant à la proposition théâtrale annonçant huit hommes et une marionnette au plateau, elle ne semblait tenir qu’à un fil, que mon scepticisme avait hâte de couper. Au lieu de cela, je fus soufflée.
Une petite robe de fête
Lorsque Thomas Jolly parait enfin, sur le parvis de Champ Fleuri, les traits tirés mais souriant, après sa prestation théâtrale qui figure à mon avis parmi les plus brillantes de la programmation des TDR ces dernières années, je ne peux m’empêcher de le féliciter. Son jardin de silence a su capter l’essence de Barbara, sans tomber dans les multiples écueils qui guettent les chasseurs de monstres sacrés. « Ah…, merci beaucoup parce que Barbara, pour moi, elle est là », et de me montrer les étoiles.
ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ ou AÏE AÏE AÏE AÏE ?
Oui. La satire est un art délicat. La compagnie du Théâtre de l’Argument n’en manquait pas pour nous faire rire de la cynique réalité. Les voix ont dessiné avec brio les messages graphiques de Fabcaro. On ne fuit pas impunément un système dans lequel l’homme s’est enferré si patiemment. Zaï Zaï Zaï Zaï fut pourtant une échappée belle dans le climat culturel actuel.
ZISTWAR DÔ
C’est une histoire à tiroirs. Au début, plutôt banale. Celle d’une jeune femme qui s’emballe. Elle Nicole, raide dingue d’un vieux. « Chat » qu’elle l’appelle. Comme pour apprivoiser ce séducteur iranien dont on pressent, qu’il est puissant. Elle veut lui faire un enfant. En arrière plan, Stéphane. Le mari délaissé. À l’écouter, Nicole l’a abandonné. À ce drame s’ajoute la perte d’un bébé. Il aimerait qu’on soit de son côté. La mère de Stéphane dénonce tant de frivolité. Au pays de la conjugalité, les femmes sont les éternelles sacrifiées.