Y’A KWA LÀ?

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Si vous vous coulez les pieds dans le béton et que vous vous immergez au large du Barachois, va-t-on parler de meurtre ou de suicide ?

C'est mon interrogation après avoir lu la publication de feu ce festival, le bizarrement nommé Kwala. Il est toujours triste d'apprendre la fin d'une manifestation culturelle mais, honnêtement, qui va pleurer Kwala ? Peut-être ceux qui connaissent ce festival et ils sont trop peu nombreux – sur la capture d'écran de Facebook, j'ai effacé la quinzaine de smileys qui pleurent par respect pour le défunt et la famille – ou encore ceux qui y sont allés mais là, je n'ose même pas dévoiler les affluences.

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Qui se souvient de l'affiche ? Perso, j'ai longtemps cru que ce koala noir (#blackface #marsupial) en mode YOLO sur fond rouge était une pub pour une boisson énergisante. A posteriori, ce paresseux australien en chute libre – ou alors a-t-il oublié d'attacher un élastique à son postérieur ? – donne envie de revoir cette compilation de stage diving foireux.

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Quelle merveilleuse idée de programmer un événement début août, quand le public potentiel – vu la programmation archi pointue – s'est fait la malle et que tu rentres en concurrence avec le seul festival de la période, Opus Pocus ? Il ne manquerait plus que le boss de Kwala reproche à la Cité des Arts de ne pas être le lieu approprié pour un festival urbain. C'est vrai que les hangars de la Nordev étaient d'une chaleur et d'une acoustique tellement désirables. C'est vrai que les Électropicales, La Nuit de Kal, le Big Up Festival ou le Rock à la Buse trouvent également ce lieu d'une telle obsolescence.

Après avoir émis ce point de vue, on va forcément me reprocher d'être un sbire de telle ou telle structure, voire pire d'être un agent infiltré de la mairie. Désolé les kwalous, je suis un modeste spectateur assidu qui ne s'est jamais épanoui dans les programmations et les « ambiances » du Kwala Bang et pense que les contribuables dionysiens méritent un rendez-vous culturel de meilleure facture, à la Cité des Arts ou ailleurs.

Comme je ne suis pas dans le secret des dieux, je veux bien entendre que c'était une première édition et qu'il faudrait laisser le temps à ce festival de s'installer mais, pour une fois, je peux aussi comprendre le point de vue des collectivités face à cette gabegie. En revanche, une question reste d'actualité: à quand un vrai beau festival généraliste à Saint-Denis ?

Manzi