Quand Pardon, la marque à l'humour aussi gras qu'un lardon, cherche à devenir viral sur la Toile, c'est forcément bidon.
J'imagine la scène entre la pauvre buse à qui l'on a ordonné de faire le buzz et Sa Majesté de la Causticité Autoproclamée, Peter Mertes, patron de Pardon : « Ach, petit stagiaire de merde, aujourd'hui tu vas me mater toutes les vidéos de ces petits cons du Monde de Ludo et les teasers détournés de Tricodpo et tu me balances un truc bien pompé-décalé sur les Internets. J'ai envie de passer à la télé, taquiner la créolité, relancer mon activité et arrêter de tout solder dans mes supermarchés ».
Sauf que les susnommés ont du talent et ont passé du temps. Là c'est bâclé, pas drôle et les imitations font pitié : Jackson Richardson doublé avec une voix de zamalé (forcément il a des dreads de drogué uh uh), King Jon-un qui cause comme Kev Adams (Michel Leeb is not dead) et Danyel Waro avec un accent tellement foiré qu'il frôle le racisme. Putain, les gars n'ont même pas réussi à trouver un créole pour tenter de moukater.
D'aucuns disent qu'on ne devrait pas parler de telles nullités pour éviter de lui faire de la publicité mais, pour moi, le pire dans cette pseudo irrévérence complètement rance c'est que ça profite à la concurrence, celle qui a choisi comme emblème un lézard malgache défiguré et qui a réussi à créer un sous-genre de tuning avec ses autocollants argentés en relief.
Comme j'ai dix minutes à tuer, je vais conclure en testant l'autodérision du patron de Pardon :
Manzi