D’abord, j’ai jusqu’à présent toujours été séduite par le travail d’Isabelle Martinez, qu’il s’agisse de la voir enterrée sur scène dans Oh les beaux jours, ou d’échanger avec elle sur la générosité de Beckett, l’homme qui écrivait que « Le plus grand tort qu’on a, c’est d’adresser la parole aux autres. »
Petites conspirations a l’air d’un mille-feuille tendre amer. Écrit et cuisiné par la dame, il alterne monologues et duos d’âmes. Comme tu t’en doutes, ses personnages, contemporains, se frottent à leurs névroses. Donc aux nôtres. Comme Martinez est téméraire, elle intègre à son équipe des amateurs. Dont les inénarrables Filip Auchère, Sandrine Ebrard et Robin Frédéric. J’ai hâte de voir leurs truculentes trombines sortir de la zone de confort. Et hâte de découvrir ces énergies nouvelles. Oui, j’attends l’étincelle.