Seule en scène, avec les spectateurs comme partenaires implicites, privilégiés et complices de son discours, Sofia TEILLET se pose en conférencière d’un soir. Son propos se titre comme une monographie sur la pollinisation des orchidées, fleurs aristocratiques, précieuses et tropicales s’il en est. Mais cet habillage savant dissimule une intention beaucoup moins sérieuse et professorale : parler de sexualité.
Notre performeuse s’appuie sur l’apparence d’une thèse concernant un domaine de la botanique puis, habilement, souterrainement, glisse peu à peu vers l’idée d’une rencontre d’un autre type : la tectonique des sexes. C’est subtil ; ça peut être coquin et joyeusement évocateur d’ébats moins horticoles, mais tout aussi vibrants.