C’est un bien petit maître celui qui n’assujettit que le réel. La vraie tentation c’est vouloir beaucoup plus : l’estime de soi, le geste gratuit, la quête de l’impossible, défier les lois, tuer le législateur, bref être sublime.
Alors voilà, D’Artagnan débarque de sa province, provoque trois mousquetaires, tombe amoureux, affronte une flopée de gardes dans des combats hallucinants, traverse deux fois la Manche et se heurte de front au Cardinal. C’est une épopée haletante – n’en doutez pas – une narration décomplexée – puisqu’on vous le dit – mais aussi un gant jeté à l’esprit de sérieux, au matérialisme bourgeois, à toute médiocrité, le tout en alexandrins sonnants et trébuchants – gardez la monnaie !