Lionel Loueke, un double L pour un hommage à un double H plus majuscule encore, les initiales d’Herbie Hancock. Dans le monde du jazz, le nom de Lionel Loueke est depuis des années déjà synonyme d’excellence, d’originalité et de virtuosité. Il en fallait, pour qu’Herbie Hancock, en 2001, offre une place à Lionel Loueke au trèèèès select Monk Institute, avant de tout simplement l’intégrer à son groupe 4 ans plus tard. En 2020, Loueke sort donc l’album « HH », hommage inspiré et convaincant à son mentor. Vous l’aurez compris, les liens qui unissent ces deux-là vont au-delà de l’artistique, ce qui donne une épaisseur supplémentaire aux titres de HH revisités par LL. On n’en attendait pas moins d’un artiste décrit par le Jazz Times comme « un musicien qui respecte profondément sa différence ; ses capacités rythmiques et ses connaissances harmoniques exhaustives ; sa capacité à chanter d’un côté et à jouer de l’autre ; la façon dont il transforme la guitare en un orchestre afro-occidental virtuel ».
En première partie, un nom qui ne vous dira rien, et pour cause : il vient tout juste d’être trouvé. Pourtant, derrière ce RoDaVi Trio se cache rien moins que Daniel Riesser, qu’on ne présente plus, encadré par deux de ses anciens élèves, Rodolphe Céleste et Victor Boyer. Trois guitares pour revisiter une sélection de standards de la musique réunionnaise au fil du jazz. Ce sera nécessairement de haute volée.