Pionnier du break dance aux Comores sous le pseudonyme de Seush, Salim Mzé Hamadi Moissi poursuit depuis quelques années un superbe parcours de chorégraphe avec la complicité du Théâtre de Suresnes et de son directeur, Olivier Meyer, qui fut l’un des premiers à hisser les langages chorégraphiques venus de la rue sur les scènes institutionnelles, dès les années 90.
Massiwa et L’Expat illustrent l’énergie créatrice née de la rencontre du hip-hop et des cultures créoles de l’océan Indien. Ainsi dans Massiwa les gestes traditionnels du wadaha, ou danse du pilon, apanage des femmes comoriennes, se mêlent-ils aux mouvements athlétiques du break dans le tourbillon spectaculaire de sept danseurs virtuoses. Dans L’Expat, c’est le corps agile de Salim lui-même qui met en mouvement les réflexions autobiographiques creusées dans un essai éponyme retraçant son destin d’expatrié, depuis la Grande Comore vers le Sénégal et la France, puis retour.