I di tarde pa nou sera pi la. Kosa nou lé dann tousala ? Koman i fé ? Koman i viv ? I dans, i joué, i trouv in sans. Astèr, tèr-la, tank nou lé la.
Ce qui est pourri et ce qui est choyé. En créole comme en français, le mot « gâté » porte une ambivalence qui fascine.
Cette polysémie est le point de départ d’une pièce qui brouille les frontières entre théâtre, danse et musique. Quatre personnages baignent dans un amas de textiles. Décomposition et régénération. Ce monde, dont ils sont les habitants, se structure et se détruit en permanence. Sont-ils des morts, des vivants, des mort-vivants ? Des pourris, des zavan, souvenirs d’êtres disparus ?
Nouvelle création de Chloé Lavaud-Almar, Gaté s’inscrit dans une théâtralité graphique, physique, organique, grotesque et drolatique. C’est de la danse-amère. Ou du téat égredou. A découvrir en soirée dans un lieu inhabituel : le lycée de Stella.