Gâté, vous avez dit gâté ? Oui, mais qu’avez-vous dit encore ? En fait, de quel « gâté » parle-t-on ? Ce qui est pourri, ou ce qui est choyé ? C’est justement sur l’ambivalence du mot que Chloé Lavaud-Almar, metteure en scène du spectacle, a souhaité s’appuyer. Si la pourriture évoque la décomposition, elle est aussi riche d’une nouvelle vie en germe. Et si la fin n’était qu’un nouveau début ? Quand Shakespeare, par la bouche d’Hamlet, fait le constat qu’il « y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark », c’est qu’il s’inquiète de son époque, et de la fin d’une époque. Mais après ? Chloé Lavaud-Almar met en scène une humanité qui se débat avec ses paradoxes et ses questions. Fidèle à son approche transdisciplinaire de l’expression artistique (en témoigne le titre de son premier spectacle, « Kabarbatar »), la Cie Lantouraz mêle théâtre, danse, musique, réflexions profondes et vrais grands moments de rire.