Les « bals lontan » ont aujourd’hui disparus. Ambiances festives, moments de rencontres, rituels de séduc-tions ou de bagarres... Tout ça a été remplacé d’années en années par les discothèques et les rave-party. Autre temps, autre ambiance. Le séga, la musique de la Réunion, essaie, lui aussi, de ne pas disparaître. Il évolue. Luttant pour ne pas devenir « que » du patrimoine qu’on range dans les musées. « Quand Même Ça » est né de l’envie de parler de cette époque où le séga était roi, où le bal du dimanche était encore ce moment pour lequel on vivait sa semaine de travail. Où les filles se tenaient le mieux possible et les garçons essayaient de se tenir à carreaux. Cette époque qu’a traversé mon père, qui a fait de lui mon premier raconteur d’histoire.