De On the Road, de Jack Kerouac, à Frénésies, de Florient Jousse, les métamorphoses d’une œuvre à travers l’espace et le temps, les langues et les genres.
Dans les années cinquante, le roman emblématique de toute une génération retrace les pérégrinations à la fois truculentes et lyriques de jeunes Américains à travers le continent en quête de sensations, d’émotions et de révélations spirituelles – une quête qui les mènera jusqu’à la jungle ancestrale des Indiens fellahin, au Mexique, où ils situent l’origine du monde.
L’an dernier Florient Jousse, musicien et homme de théâtre, contacte Josée Kamoun, traductrice, car il veut monter un spectacle à partir de sa traduction du roman. Les deux futurs complices se rencontrent et découvrent leur fascination commune pour l’oralité, la musicalité de cette œuvre inclassable. Mais des complications administratives refusent à Florient Jousse les droits d’adaptation et le projet semble condamné. C’est alors que l’artiste fait volte-face et écrit son propre texte, inspiré par l’original mais lui-même original à part entière.