"Plus vieille coiffure du monde, les tresses se confondent avec les premières traces de l’homme en Afrique. Elles expriment divers symboles liés à l’histoire des cultures et des civilisations. Le tressage africain y apparaît pour l’essentiel à la fois comme symbole d’identité ethnique, moyen de communication et outil de résistance. Elles nous renvoient aussi à l’histoire de l’esclavage. (...) Mon travail, par le jeu des cheveux tressés, nous interroge sur la dimension contemporaine de l’esclavage. Que peuvent-elles dire de plus qu’une affirmation identitaire par leur tressage, leur composition ? Ne peuvent elles nous interroger plus encore sur le monde actuel ? Mon projet est d’avoir une nouvelle approche. Je voudrais que mes sculptures et dessins « tressés » soient porteurs d’un message de beauté et de souffrance, d’indignité et d’humanité, de tendresse et de révolte…"
Henri Maillot