« Tous nos jours sont planifiés, ils n’échappent pas au grillage du calendrier. Les jours de Cilaos sont différents, ils gardent l’invisible du quotidien. Le temps que prennent les broderies peut difficilement devenir un point de repère. Alors, on perd le comptage de jours et à la place, on compte les fils, qu’on doit enlever, lancer, faire passer et ainsi de suite dans une boucle interminable de gestes. Le rythme est donné par la lumière du jour qui rentre par les fenêtres ...
On travaille la toile de lin comme on travaille une sculpture, on taille avec l’aiguille. »
Amanda Goicovic est une tisserande et brodeuse plasticienne née au Chili. Elle est installée depuis 9 ans en France, où elle mène un travail de recherche sur l’art textile à l’Université Paul Valéry de Montpellier.
Elle s’intéresse, en tant qu’artiste et doctorante, aux questions autour du temps, de la mémoire et de la division entre travail manuel et intellectuel dans le domaine des arts plastiques.
EXPOSITION D’ @amanda_goicovic DU 10/02 AU 09/03.